Qu’est-ce que la cicadelle des grillures ?

Présente sur l’ensemble des vignobles français, la Cicadelle des grillures est aussi connue sous le nom de Cicadelle Verte. Cet insecte piqueur-suceur, de l’ordre des homoptères, n’est pas exclusif à la vigne. Son cycle de vie nécessite également des milieux plus arborés tels que les cultures ornementales et parcelles forestières, par exemple. Elle se développe au printemps lorsque les conditions météorologiques lui sont favorables. Les températures optimales à son essor sont d’environ 15°C la nuit et 25°C le jour, néanmoins, au-delà de 35°C ses œufs ne survivent pas. Elle fuit la lumière directe et les zones venteuses. En l’absence de fortes chaleurs et d’intervention de la part de l’agriculteur, elle poursuit la colonisation du vignoble jusqu’à la fin de l’été.

A quoi la reconnaît-on ?

Comment reconnaître la cicadelle des grillures ?

Les œufs de cicadelle sont blancs et allongés, mesurant environ 0,7mm de longueur. On distingue 5 stades larvaires, au cours desquels la taille et la forme de la larve évoluent. On note notamment la croissance des ailes et le changement de couleur, passant du blanc au vert. Elles ont la particularité de se déplacer “en crabe” et restent abritées sur la face inférieure de la végétation jusqu’à atteindre le stade adulte. Les adultes mesurent entre 3 et 4mm, de forme allongée, les ailes plus longues que leur corps de couleur vert / blanc.

Quels sont symptômes à repérer ?

Les piqures sur feuilles :
Afin d’assurer son développement, la larve se nourrit dans le phloème, qui conduit la sève élaborée riche en nutriments. Pour se faire, elle pique la plante hôte, endommageant les tubes criblés nécessaires au transport de la sève. Les feuilles, ainsi mal alimentées, vont s’enrouler et se décolorer, jaunissant pour les cépages blancs et rougissant pour les cépages rouges. Les symptômes s’accentuent jusqu’à ce que le limbe soit nécrosé et desséché, perdant toute capacité photosynthétique.

Dégâts sur baies et rameaux :
Observés en cas de fortes infestations, ces dégâts résultent des symptômes précédents et non des cicadelles elles-mêmes. En effet, dû à une dégénérescence de la photosynthèse et du transport des nutriments, les baies se développent moins vite, tardant à atteindre leur maturité. Le rendement annuel est diminué et les rameaux présentent des défauts d’aoutements, impactant les années de production à venir.

Comment se développe-t-elle ?

On compte de 2 à 4 générations par an selon les régions et conditions climatiques.

On estime que chaque femelle fécondée pond 15 à 20 œufs dans les tissus foliaires, le long des nervures inférieures des feuilles. Après un temps d’incubation dans les œufs, les larves L1 éclosent (larves de premier stade) et se développent. On distingue 5 stades larvaires au cours desquels la taille, la couleur et les ailes évoluent jusqu’à former un adulte.

Les femelles fécondées vont passer l’hiver sur des arbres à feuilles persistantes, à l’abris du vent, attendant le printemps pour migrer vers les parcelles de vigne et y pondre leurs oeufs. C’est alors, après 5 à 10 jours d’incubation, que les larves L1 éclosent et se développent pendant 3 à 4 semaines avant de devenir adultes. La deuxième génération, courant juin, est la plus préjudiciable, car plus importante en nombre de cicadelles, et atteindra son terme fin août. En France, une troisième génération s’entrecroise couramment avec la précédente. Au cours du mois de Septembre, les adultes issus de la dernière génération migreront vers les espaces boisés afin d’y passer l’hiver.

Quels sont les moyens de lutte ?

Les mesures prophylactiques :

Avant l’implantation de la parcelle, il est possible de choisir des cépages peu sensibles à la cicadelle des grillures ou d’équilibrer la vigueur de la vigne. Choisir des portes greffes peu vigoureux permet notamment de créer un environnement moins favorable au ravageur. Il est également primordial d’avoir une bonne circulation de l’air dans la parcelle.

Au cep, l’objectif est d’aérer le feuillage. Cela se fait via le raisonnement de la fertilisation et des travaux en vert ou par le choix du type de taille.

Au cours de la saison, l’objectif est de favoriser la faune auxiliaire. Les chrysopes, punaises, fourmis et araignées par exemple, aide à lutter contre la cicadelle des grillures.

Pour cela il est nécessaire de réfléchir les traitements phytosanitaires, en évitant les produits nocifs pour la faune auxiliaire. De plus, l’installation de bandes enherbées et de haies représente la création d’abris pour ces auxiliaires de culture.

Les interventions phytosanitaires :

Pour déterminer si un traitement est pertinent ou non, on procède à un comptage du nombre de larves de cicadelles des grillures / 100 faces inférieures de feuilles.

 Le seuil d’intervention chimique est de 100 larves pour 100 feuilles, déterminé par l’IFV en 2015. Ainsi, si le cumul de vos notations excède 100, un traitement peut être envisagé afin de contrôler le développement de la population de cicadelles des grillures.

Divers produits de protection sont homologués sur la cicadelle verte (Empoasca Vitis). 80% des solutions actuelles font parties de deux grandes familles chimiques : les organophosphorés et les pyréthrinoïdes. Toutes deux recensent plusieurs cas de résistances physiologiques (mutations de cibles) et métaboliques (détoxification) sur pucerons notamment, de sous-ordre commun aux cicadelles, les homoptères. Pour éviter l’apparition de résistances similaires à celles observées sur pucerons sur les cicadelles des grillures, il est nécessaire de raisonner l’usage de ces familles de matières actives . Enfin, on retrouve deux solutions en Agriculture Biologique / Biocontrôle à base d’huiles essentielles d’orange douce (Limocide/Essen’ciel) ou de Kaolin calciné. Elles peuvent être utilisées seules ou accompagner les insecticides de synthèse pour aider à gérer la résistance.

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